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Lons-Le-Saunier

Un regard magnétique, captivant, envoûtant : dès la couverture, Martial Victorain nous happe dans son univers clair-obscur singulier. Après « Fernand, un arc-en-ciel sous la Lune », le romancier récidive à travers son nouveau héros.Martial Victorain parcourt avec nous le chemin de vie d’un homme détestable qu’on finira presque par aimer. Il était en dédicace ce samedi à la librairie Guivelle, rue Jean-Jaurès.

Samedi dernier, la bibliothèque de Courmangoux Bernard Clavel recevait l’auteur Martial Victorain venu présenter son livre Fernand, un arc-en-ciel sous la lune , un roman qui aborde avec humour et tendresse, mais sans complaisance, le thème récurrent de la vieillesse. Il a ensuite répondu aux nombreuses questions posées par l’assistance. Vous écrivez depuis peu, puisque “Fernand” est votre 3e ouvrage. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous consacrer à l’écriture ? J’ai toujours eu la passion d’écrire, que ce soit des chansons, des romans, des histoires pour enfants. C’est mon occupation essentielle. J’aime assembler les mots, donner de l’harmonie à mes phrases. Bien sûr, il faut bien vivre, et j’ai fait un tas de petits boulots alimentaires. Mais il y a 5 ans, suite à des problèmes de santé, j’ai dû rester immobilisé. Et devant mon clavier d’ordinateur, je me suis mis à écrire. J’ai trois romans qui sont déjà parus, un quatrième sous peu. Où trouvez-vous votre inspiration ? Je suis sans doute influencé par ce qui se passe autour de moi, par les gens que je côtoie. Mais mes romans sont de pures fictions, sortis de mon imagination. Souvent je démarre mon histoire sans trop savoir où je vais, et mes personnages prennent vie peu à peu. L’inspiration vient en écrivant. Avez-vous des auteurs qui vous ont influencé ? Pas vraiment, je suis plutôt autodidacte. Toutefois il y a des écrivains que j’apprécie, notamment Bernard Clavel – cela tombe bien, je me trouve dans la bibliothèque qui porte son nom ! – pour son parler vrai, également des auteurs-compositeurs comme Brassens, Higelin, et Renaud. Avez-vous d’autres projets d’écriture ? Outre le roman qui doit paraître ces jours-ci, j’ai encore un autre roman presque terminé (je n’en parlerai encore pas), et des tas d’idées en tête. Marie-Ange Gaillard, CLP Martial Victorain aura sans doute l’occasion de revenir présenter d’autres ouvrages à la bibliothèque ! En attendant, il est possible de consulter son site www.martial-victorain.fr et de lire son dernier ouvrage qui doit paraître prochainement L’homme en équilibre.

Martial Victorain a grandi dans l’Ain. Il vient de signer son quatrième roman : L’homme en équilibre. Tous les ingrédients sont réunis pour partager une histoire bouleversante. La vie d’un homme métamorphosée par un grave accident de la route dans lequel il perd la vue. L’important homme d’affaires qu’il était se réduit à peau de chagrin. Tout bascule, et pourtant, l’homme va se recentrer et découvrir que l’essentiel n’est pas de bâtir un Empire. Ce livre nous plonge dans l’intrigue palpitante de ce retour à la vie, à la recherche du fondamental.
On n’en sort pas indemne. Un coup de cœur !

Fernand. Un arc-en-ciel sous la lune. 
Martial Victorain
L’Astre Bleu Editions (2013)

(Par Annie Forest-Abou Mansour)

Martial Victorain, l’auteur de Fernand. Un arc-en-ciel sous la lune, entraîne le lecteur dans la réalité des maisons de retraite, antichambres de la mort, qui donnent une

impression d’étouffement, d’emprisonnement. Malgré un accueil apparemment sympathique, une directrice au premier abord accueillante, en réalité « une femme d’autorité », l’ambiance s’avère vite sombre. D’emblée, l’odeur fétide du lieu s’impose, une odeur « de (…) médication, celle artificielle de la violette et des produits de nettoyage, celle des désinfectants qui empestaient l’eau de javel et l’ammoniaque ». Le spectacle donné à voir est tragique. Des êtres réifiés, figés, usés qui « n’intéresse (nt ) plus personne depuis longtemps », attendent inlassablement, inéluctablement : « des petites vieilles ratatinées, entreposées là comme des sacs de pommes de terre, se tenaient avachies sur des fauteuils de similicuir rose alignés contre une large baie coulissante. (…) une poignée de vieux fripés ». Tous végètent, sans joie, sans plaisir, absorbant une nourriture insipide, buvant du « café (…) à la couleur et (au) goût (de) thé mal infusé »

L’auteur Martial Victorain était samedi l’invité de la librairie thoisseyenne, où il a dédicacé son dernier ouvrage, La Compagnie des Vermioles.

Fabriqué à l’école de l’autodidaxie, comme il le dit lui-même, cet amoureux des mots et de la langue se passionne très tôt pour la métaphore, se frottant aux textes de Prévet, Éluard, Yourcenar et beaucoup d’autres, qu’il découvre et redécouvre sans jamais se lasser.

Il tombe ensuite amoureux des chansonniers, Brel, Ferré, Ferrat, Brassens ou encore Nougaro, mais aussi Renaud qu’il rencontre à plusieurs reprises, de même qu’Higelin. Autant d’écrivains dont il apprend la mécanique de l’écriture et de la construction d’une histoire. En 1985, il signe un conte naïf pour enfants, qui sera joué au théâtre de Bourg, et publie ensuite un recueil de chansons et micronouvelles, resté confidentiel. Parcours chaotique d’un homme qui sait au fond de lui qu’il veut écrire, mais n’y parvient pas vraiment. En 2011, c’est le déclic. Son premier roman, Sur les traces d’un ange , récolte un beau succès d’estime. Suit cette Compagnie des Vermioles , qu’il a dédicacé chez Éliane Piron samedi, ouvrage qui dresse le portrait drôle d’une femme dont la vie bascule… « Êtes-vous certain d’être à l’abri d’un de ces moments inattendus qui va bouleverser votre quotidien ? ». Un roman à déguster sans modération.

Entre polar et fantastique, un ex-banquier en dérive sur les traces d’un ange
Publié le 15/04/2013 à 19:50

Article du Progrès pour « sur les traces d’un ange » Martial VictorainDemandez à Martial Victorain ce qu’il fait, aujourd’hui en 2013, sa réponse ne souffle aucune ambiguïté : « J’écris, je ne fais exclusivement qu’écrire ». Dans sa commune de Coligny où il vit depuis sa naissance en 1965, cet enfant du Revermont a choisi de s’offrir quelques années sabbatiques pour se consacrer à son unique passion (avec sa compagne et ses trois enfants), l’écriture de romans. Une « grosse pause » donc, après avoir travaillé comme serveur, chauffagiste, mécanicien sur des lunettes optiques : « J’ai fait un peu de tout, c’était purement alimentaire et là je suis passé à quelque chose que j’aime ». Pourra-t-il en vivre ?